Le succès inattendu de "Malviviendo", websérie sévillane
Posté : 01 Déc 2011 23:01
Le succès inattendu de "Malviviendo", websérie sévillane
lemonde.fr - 18.11.11
Los Banderillos est un quartier comme tant d'autres en Espagne : des barres d'immeubles, des terrains vagues, des jeunes qui s'ennuient. Los Banderillos n'existe pas, mais il est terriblement réaliste. Il est le fruit de l'expérience d'un groupe de copains sévillans qui, ne trouvant pas de travail à la sortie de l'université, décide à l'été 2008 de tourner un pilote de série et de le diffuser sur le Web. Dans "Malviviendo", on voit une bande de "losers" - El Negro (le forçat), El Zurdo (le gauche), El Kaki (un ancien militaire) - tuer leurs journées en vivant de petits services (la surveillance de places de stationnement) et de menus trafics (de cannabis principalement), et multiplier les déboires sentimentaux.
Malviviendo 1X01 On m'appelle Negro VOSF Partie 1
http://www.youtube.com/watch?v=dePtpywp ... r_embedded
L'écriture est drôle et acide, le rythme enlevé, la photographie soignée, et le succès immédiat : 10 000 vues dès la première semaine. Aujourd'hui, la série en est à sa deuxième saison et chaque épisode dépasse les 600 000 vues. Récompensée récemment par le Prix du public au festival Marseille Web Fest et par celui du meilleur vidéoblog aux BOBs (Best of the Blogs) décerné par la Deutsche Welle, Malviviendo a acquis une audience internationale. Quelques volontaires polyglottes l'ont même sous-titrée en anglais, italien et français.
Malviviendo 1X02 La Récolte VOSF Partie 1
http://www.youtube.com/watch?v=ma9PQeyA ... r_embedded
"On avait tourné le pilote sans trop y croire. On ne pensait pas en faire une série, c'était plus une carte de visite, explique David Sainz, réalisateur et acteur de Malviviendo. Le premier épisode nous a coûté 40 euros... pour payer l'essence. Pour le reste, j'avais ma propre caméra, on avait un ordinateur de montage, et un micro de karaoké récupéré."
Riche parrain
Depuis, la petite équipe s'est étoffée, a acheté une nouvelle caméra, et des ordinateurs supplémentaires. Une maison de production, Diffferent, a été mise sur pied, et réalise des clips et des publicités permettant de financer la série. "Nous sommes six à nous verser un petit salaire. Nous payons également quelques techniciens, mais la majorité des contributions sont encore bénévoles."
Et l'équilibre économique reste fragile. "Quelques chaînes de télévision se sont montrées intéressées, mais elles avaient surtout retenu que notre premier épisode n'avait coûté que 40 euros", ironise David Sainz, qui n'a donné suite à aucune des offres. En septembre, Diffferent lançait un appel aux parrainages, craignant de ne pouvoir mettre en boîte la fin de la saison 2. Finalement, un riche parrain s'est présenté, Canna, une multinationale hollandaise de... fertilisants. Les quatre derniers épisodes de la saison seront donc assurés et début décembre, le huitième épisode sera mis en ligne.
Riche parrain
Mathilde Gérard
Source :
http://www.lemonde.fr/
Article original :
http://www.lemonde.fr/culture/article/2 ... _3246.html
lemonde.fr - 18.11.11
Los Banderillos est un quartier comme tant d'autres en Espagne : des barres d'immeubles, des terrains vagues, des jeunes qui s'ennuient. Los Banderillos n'existe pas, mais il est terriblement réaliste. Il est le fruit de l'expérience d'un groupe de copains sévillans qui, ne trouvant pas de travail à la sortie de l'université, décide à l'été 2008 de tourner un pilote de série et de le diffuser sur le Web. Dans "Malviviendo", on voit une bande de "losers" - El Negro (le forçat), El Zurdo (le gauche), El Kaki (un ancien militaire) - tuer leurs journées en vivant de petits services (la surveillance de places de stationnement) et de menus trafics (de cannabis principalement), et multiplier les déboires sentimentaux.
Malviviendo 1X01 On m'appelle Negro VOSF Partie 1
http://www.youtube.com/watch?v=dePtpywp ... r_embedded
L'écriture est drôle et acide, le rythme enlevé, la photographie soignée, et le succès immédiat : 10 000 vues dès la première semaine. Aujourd'hui, la série en est à sa deuxième saison et chaque épisode dépasse les 600 000 vues. Récompensée récemment par le Prix du public au festival Marseille Web Fest et par celui du meilleur vidéoblog aux BOBs (Best of the Blogs) décerné par la Deutsche Welle, Malviviendo a acquis une audience internationale. Quelques volontaires polyglottes l'ont même sous-titrée en anglais, italien et français.
Malviviendo 1X02 La Récolte VOSF Partie 1
http://www.youtube.com/watch?v=ma9PQeyA ... r_embedded
"On avait tourné le pilote sans trop y croire. On ne pensait pas en faire une série, c'était plus une carte de visite, explique David Sainz, réalisateur et acteur de Malviviendo. Le premier épisode nous a coûté 40 euros... pour payer l'essence. Pour le reste, j'avais ma propre caméra, on avait un ordinateur de montage, et un micro de karaoké récupéré."
Riche parrain
Depuis, la petite équipe s'est étoffée, a acheté une nouvelle caméra, et des ordinateurs supplémentaires. Une maison de production, Diffferent, a été mise sur pied, et réalise des clips et des publicités permettant de financer la série. "Nous sommes six à nous verser un petit salaire. Nous payons également quelques techniciens, mais la majorité des contributions sont encore bénévoles."
Et l'équilibre économique reste fragile. "Quelques chaînes de télévision se sont montrées intéressées, mais elles avaient surtout retenu que notre premier épisode n'avait coûté que 40 euros", ironise David Sainz, qui n'a donné suite à aucune des offres. En septembre, Diffferent lançait un appel aux parrainages, craignant de ne pouvoir mettre en boîte la fin de la saison 2. Finalement, un riche parrain s'est présenté, Canna, une multinationale hollandaise de... fertilisants. Les quatre derniers épisodes de la saison seront donc assurés et début décembre, le huitième épisode sera mis en ligne.
Riche parrain
Mathilde Gérard
Source :
http://www.lemonde.fr/
Article original :
http://www.lemonde.fr/culture/article/2 ... _3246.html