La "Télé connectée"

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La "Télé connectée"

Messagepar Thorn » 25 Déc 2011 13:03

Les chaînes veulent imposer leur standard dans la télévision connectée

lemonde.fr - 01/12/11

La télévision connectée devrait prendre son envol en 2012. Cette nouvelle technologie - qui permet d'accéder à Internet à travers son téléviseur - a longtemps été redoutée par les chaînes de télévision. Elles craignaient de voir débouler sur le petit écran les géants américains de l'Internet, les Google TV et autres Apple TV. Pour mettre la main sur leurs audiences et les recettes publicitaires qui vont avec.

Mercredi 30 novembre, à l'occasion des journées de l'innovation, TF1 présentait le standard de télévision connectée, baptisé TNT 2.0, sur lequel l'ensemble des chaînes françaises se sont entendues. "Si l'on n'avait rien fait, c'était écrit, on avait la Google TV", avoue Gilles Maugars, directeur général adjoint de la technologie de TF1. Le nouveau standard permettra de diffuser des contenus interactifs, vidéos, sons, textes, venus de l'Internet, sans cesser de regarder la télévision.

En pratique, le téléspectateur, équipé d'un téléviseur compatible TNT 2.0, verra apparaître sur l'écran un "widget" (qui permet d'accéder à des services Internet, comme sur les smartphones) lorsqu'il regardera un film, un divertissement ou un jeu. Il lui suffira alors de cliquer avec sa télécommande pour avoir accès au contenu interactif que lui propose la chaîne : fiche descriptive, noms des acteurs ou encore filmographie. Les téléspectateurs pourront aussi voter lors des jeux de télé-réalité ("Secret Story", "X-factor"...).

Cette soudaine ruée des chaînes vers la télévision connectée ne relève pas du hasard. Avec le standard TNT 2.0, "elles resteront relativement maîtresses de leurs contenus", précise Valéry Gerfaut, patron de M6 Web. "Il n'y aura pas de tiers pour perturber les émissions." Surtout, les géants de l'Internet, tel que Google, ne pourront pas "polluer" leurs programmes avec des publicités intempestives, comme ils le font sur la Toile.

In fine, "toutes les recettes publicitaires générées par les programmes sont garanties aux chaînes", assure Philippe Pestanes, analyste chez Kurt Salmon, cabinet de conseils aux entreprises. En 2011, se félicite TF1, le seul chiffre d'affaires publicitaire de sa "télévision de rattrapage" - qui permet sur Internet de voir des émissions après leur diffusion à l'antenne - dépassera les 10 millions d'euros.

En revanche, TNT 2.0 ne sera qu'un "Internet réduit aux acquêts", admettent les chaînes. Les téléspectateurs auront un accès au Web limité aux contenus validés par les télévisions. Pour avoir un accès complet à Internet, ils devront basculer sur la plateforme de navigation du constructeur.

Au risque d'amener sur le petit écran des contenus pirates, par exemple via le "streaming" : le visionnage de séries américaines ou de films avant leur diffusion à l'antenne. "Nous serons extrêmement vigilants sur l'émergence de contenus pirates, prévient M. Gerfaut, car la télévision est encore préservée du piratage." Au contraire du Web !

C'est dans ce contexte que les cinq experts mandatés par le gouvernement devraient remettre, ces prochains jours, leur rapport sur la télévision connectée. Comme l'indique Nicolas de Tavernost, président du directoire de M6, ils devraient proposer "d'adapter les obligations, qui encadrent les chaînes de télévision, au monde moderne". Le rapport recommanderait ainsi de mettre un terme au jour interdit (le samedi) de diffusion de films à la télé. Les chaînes pourraient être autorisées à acquérir tous les droits d'exploitation des programmes qu'elles coproduisent sur tous les supports de diffusion.

Pour l'instant, la TV connectée reste un marché de niche. Moins d'un million de "smart télévisions" ont été vendues en 2011. A peine 20 % d'entre elles seraient véritablement connectées à Internet. "Le standard TNT 2.0 va inciter les téléspectateurs à aller sur Internet avec leur télévision, prévoit Julien Danigo, responsable marketing produit et divertissement chez LG, ainsi ils pourront aussi accéder à notre plateforme de navigation." Et notamment aux contenus commercialisés par le fabricant de téléviseurs. En concurrence avec les chaînes, qui veulent garder captifs leurs téléspectateurs grâce au standard TNT 2.0.

Par Sarah Belouezzane et Guy Dutheil


Source :
http://www.lemonde.fr/

Article original :
http://www.lemonde.fr/actualite-medias/ ... _3236.html

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Thorn
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Re: La "Télé connectée"

Messagepar Thorn » 25 Déc 2011 13:08

Télé connectée : une offre complexe autour d'enjeux cruciaux

lemonde.fr - 05/12/11


La télévision intelligente c'est sûr, c'est pour bientôt. Mais pour démêler les offres, les produits et les services, la pédagogie est indispensable.

L'année 2011 devait être celle de son avènement. Pour certains, comme le président du directoire de M6, Nicolas de Tavernost, ou le ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, il devait s'agir d'un "véritable tsunami". Mais force est de reconnaître que la télé connectée se fait encore attendre et que 2011 aura surtout été celle de la généralisation des tablettes et autres "seconds écrans", iPad en tête, mais aussi de la naissance de la "social TV", qui ouvre une nouvelle ère d'interactivité entre les chaînes et leurs téléspectateurs.

C'est finalement en 2012, grâce justement à cet essor des écrans mobiles et des nouvelles pratiques de consommation du petit écran (tweets de vidéos, commentaires d'émissions en direct sur Facebook…), que la télé connectée va prendre son envol. Certes, le produit n'est toujours pas prêt. Les principaux acteurs du marché tardent à s'entendre aussi bien sur des questions techniques et de standards que d'équipements ou de modèle économique, et les services apportés sont encore flous pour le grand public.

Mais une récente enquête du cabinet NPA Conseil et du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) montre que près d'un Français sur deux a entendu parler de cette télé connectée. Gros bémol cependant, un tiers seulement des sondés savent de quoi il s'agit. Le travail pédagogique est donc loin d'être terminé pour les opérateurs audiovisuels classiques (TF1, France Télévisions…), comme pour les acteurs d'Internet (Google, Apple) et les opérateurs téléphoniques (Orange, Free), tous concernés par ce maelström.

Pour Bruno Patino, directeur général du numérique à France Télévisions, la télévision connectée, "ce n'est pas seulement un téléviseur connecté à Internet. C'est une nouvelle façon de regarder la télévision. Unité de lieu, unité de temps: tous ces critères volent en éclats. L'expérience télévisuelle se fragmente, se consomme à tout moment, en tous lieux, et se partage avec des inconnus ou avec les proches". Selon Médiamétrie, 14,5 millions de Français âgés de 15 ans et plus regardent déjà occasionnellement des programmes télévisés en télé de rattrapage.


Chacun sera son propre diffuseur

Cette télé "intelligente" que chacun peut façonner à sa guise, regarder en direct ou en différé grâce à l'enregistrement, à la télévision de rattrapage ou au vidéoclub en ligne va aussi permettre de mieux cerner les goûts et habitudes du nouveau "téléspect-acteur". Ce dernier pourra interagir avec le diffuseur, retrouver ses communautés d'amis ou de fans, à l'image des récents live-tweets de "Danse avec les stars" (sur TF1) ou du "Grand Webze" (sur France5).

Pour Martin Rogard, directeur général de Dailymotion, chacun pourra devenir un véritable diffuseur: "Chez Dailymotion, ceux qui diffusent le plus de vidéos ne sont pas les acteurs traditionnels de la télévision." A l'heure actuelle, la télévision continue de proposer des programmes conçus par et pour… le petit écran. La nouveauté résidant surtout dans la délinéarisation de ces programmes, consommables n'importe quand et n'importe où. Dans les prochains mois vont venir s'ajouter des services, commerciaux ou non, fils d'informations, vidéoclub permanent, flux vidéo émanant d'acteurs du Web (Konbini, INA, YouTube…), et une multitude d'applications à imaginer.


La télé et sa suite, de l'écran principal en passant par les consoles de jeux, les "box" des fournisseurs d'accès, les lecteurs blu-ray connectables, ou encore les tablettes et smartphones, la nébuleuse paraît complexe mais pleine de promesses

Afin de consommer ces nouveaux services, il faut bien sûr des écrans adaptés. Désormais, la plupart des écrans haute définition sont équipés d'une prise réseau permettant de se brancher à Internet. Laurent Freysz, directeur général de Loewe France, estime qu'à l'heure actuelle "il se vend quatre fois plus de télés connectées que de télés 3D".

Reste que les questions sont encore nombreuses pour les téléspectateurs français, sans doute les plus "télé-connectés" sans le savoir. Quel intérêt, par exemple, pour un abonné Freebox de changer ses habitudes, lui qui, avec 30 euros par mois, est habitué à accéder à Internet, à recevoir plusieurs centaines de chaînes de télévision, à programmer et enregistrer ses émissions préférées sur le disque dur intégré? Idem pour les abonnés Orange qui peuvent accéder à tous les sites de télévision de rattrapage des chaînes.

Autres interrogations: que vont proposer de neuf les Google, Apple et autres Netflix? Vont-ils produire des contenus spécifiques, ou simplement tenter de capter des revenus publicitaires sur le dos des programmes financés par les diffuseurs traditionnels? L'attitude de Google apporte un début de réponse après l'échec de la première version de sa Google TV. Le moteur de recherche mise désormais sur sa filiale YouTube. Début novembre, le site de vidéos en ligne a annoncé un partenariat avec Disney. Les deux partenaires vont investir plus de 10millions d'euros pour coproduire des séries. Cet accord ne sera pas le dernier. YouTube serait aussi en discussion avec certaines des plus importantes sociétés de production, telles Shine et Fremantle, filiales respectives de News Corp (groupe Murdoch) et de RTL Group, mais aussi avec des producteurs à succès comme Anthony Zuiker, créateur de la série "Les Experts".

Mais l'alliance Google-YouTube n'est pas la seule menace pour les chaînes. Netflix, le loueur américain de vidéos sur Internet, a clairement fait connaître sa volonté de débarquer en Europe. Après avoir déboursé 100millions de dollars pour acquérir les sept saisons de la série "Mad Men", Netflix vient de lever 400millions de dollars pour financer son expansion internationale. Il devrait prendre pied en Grande-Bretagne en 2012.

Par Olivier Dumons


Source :
http://www.lemonde.fr/

Article original :
http://www.lemonde.fr/actualite-medias/ ... _3236.html


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